Fête des fantômes en Chine

Signification de la fête

La fête des fantômes est célébrée en Chine le 15ème jour du 7ème mois lunaire, le mois des fantômes correspondant plus ou moins à notre mois d’août. A l’origine, il s’agissait d’une fête agricole célébrant l’époque des récoltes. Avec le bouddhisme, le 15ème jour du 7ème mois lunaire connaît une nouvelle symbolique. Ce jour là, les moines revenaient de leur retraite d’été et, en échange d’offrandes, priaient pour les morts et les âmes errantes.
Durant le mois des fantômes, les esprits retenus en enfer et les âmes des personnes décédées de mort violente reviennent sur terre et se mêlent aux vivants. La population offre des banquets et des cérémonies pour qu’ils puissent trouver la paix. Par superstition ou par tradition, les Chinois pensent que ce mois est néfaste pour les vivants. Ils font tout particulièrement attention à leur santé, évitent les endroits risqués et ne prennent aucune décision importante ce mois là. De plus, ils n’organisent aucun événement comme les mariages, les déménagements, ….

Traditions

Des banquets sont organisés durant le mois des fantômes un peu partout en Chine. Les moines y sont conviés. Ces banquets appelés « pudus » ont une fonction de délivrance pour les âmes errantes. Ils peuvent avoir lieu chez des particuliers, dans des commerces ou même dans les rues. Le soir du 15ème jour, des grands pudus ont lieu devant les temples. A côté de ceux-ci, des lanternes sont accrochées à un long bambou en signe invitant ainsi les fantômes à se joindre aux vivants. Chaque habitant dépose des offrandes et des talismans sur de longues tables, souvent des cochons entiers. Les moines récitent alors des soutras capables, dit-on, de multiplier la nourriture. Les vivants offrent également un spectacle aux morts. Pour terminer la célébration, un moine ou un prêtre, parfois même un simple acteur, doit exécuter la danse de Zhongkui, dieu pourfendeur de démons chargé de chasser les fantômes pour qu’aucun d’entre eux ne reste dans le monde des vivants après la fête. Cette danse étant néfaste pour la santé, toute l’assemblée se retire avant qu’elle ne commence. Durant cette nuit, d’innombrables petits feux sont allumés dans les rues et chacun vient brûler des billets factices, l’argent funéraire qui est ainsi offert aux morts pour qu’ils ne soient pas démunis en Enfer et pour qu’ils ne soient pas en colère contre leurs familles.