Feux de la Saint Jean
En France, c’était le roi en personne qui allumait le premier feu de la Saint Jean et bien qu’ayant perdu beaucoup d’importance à partir de la seconde guerre mondiale, la tradition se perpétue. Chaque région avait ses propres coutumes. C’était soit le curé, soit le maire, soit la personne la plus âgée du village ou encore les derniers mariés qui allumaient le bûcher. Ensuite les villageois tournaient autour du feu en dansant pour trouver un mari dans l’année ou porter chance à son bébé.
Sauter au-dessus du brasier portait bonheur et on faisait passer les troupeaux à travers la fumée pour les préserver des épidémies. Enfin, une fois le feu éteint, on ramenait un tison dans la maison pour la protéger des incendies et de la foudre et de la cendre à laquelle on attribuait des vertus médicinales. En Belgique de nombreux feux sont allumés pour la Saint Jean..
Le plus célèbre est celui de Mons. La fête bat son plein toute la nuit dans les rues montoises au son des crécelles et des tambours et illuminée par les flambeaux des cortèges. En Espagne, c’est en Catalogne que la tradition des feux de la Saint Jean est la plus vivace. Durant tout le mois qui précède cette journée, les enfants récoltent et amassent le bois qui servira à allumer le feu.
Une légende prétend qu’à minuit, l’eau acquiert des vertus médicinales et que les sorcières peuvent y lire l’avenir. De même c’est à la Saint Jean qu’il faut ramasser les herbes qui protégeront des mauvais génies. A la Saint Jean-Baptiste, les Québécois célèbrent leur fête nationale. Cette fête a été importée directement de la France, les premiers feux allumés en Nouvelle France datent de 1638. A partir de 1834, de simple fête traditionnelle, elle devient fête patriotique.